Perdu, tout simplement perdu dans l’immensité de son esprit, quoiqu’il arrive, ou qu’il aille, son esprit le tourmente. Mais pourquoi donc est-il si souvent plongé dans ses pensées, qu’il n’arrive plus à en sortir ? Un cycle infernal dont il n’arrive pas à se dépêtrer. Regardant au loin l’immensité qui lui fait face, un lac aux allures de paradis, donnant une impression mystique à ce lieu. Un lieu où le silence prédomine et ou tout le monde évite de perturber un rêveur. Tout ce qu’il me fallait en somme pour pouvoir méditer dans le calme apparent de ces eaux non troubles. De ses yeux bleus, il scrutait le paysage qui l’entourait non sans une certaine méfiance, après tout il n’était à l’abri de rien du tout. Qu’est-ce qui lui disait que d’un instant à un autre, une créature magique ne le prenne pas pour cible ? Il devait se préparer à toute éventualité, qu’elle lui soit propice ou non. Il voulait se rassurer et en conséquence avait la sale manie de serrer un peu trop fort sa baguette dans sa main droite, ce qui lui laissait de bien vilaines marques à l’intérieur de sa paume. Apparemment personne ne semblait l’observer, il retourna donc à ses sombres pensées, depuis qu’il était arrivé dans cette école, il n’avait croisé personne. De toute manière, cela ne le peinait guère, il n’était pas quelqu’un de social ni de chaleureux.
*Bien des choses me semblent étranges en cet endroit, serait-ce le calme avant la tempête ?*
Il s’allongea donc de tout son long sur l’herbe encore humide en regardant le ciel d’un œil satisfait, ce ciel bleu, immense et enchanteur à qui savait apprécier la beauté de la nature. Puis mit un rebord de sa cape contre ses yeux pour observer tour à tour, l’obscurité et le ciel, le contraste évident entre la couleur sombre qui pour la plupart n’était guère rassurante et le bleu très peu prononcé du ciel. Le noir était rassurant et pendant quelques instants Reiner se mit à s’endormir là, près du lac, sans nulle autre compagnie que dame Nature.